Les poomsés et Katas

A l’heure du combat en cage, quelle utilité peut-on trouver dans l’étude des katas japonais , tao chinois ou poomsé coréen qui me sont plus familiers ?

C’est à cette question que je vais tenter de répondre ?

Dans un premier temps , le poomsé ou le kata est une forme, une succession d’attaques et de défenses que le pratiquant exécute seul contre des adversaires imaginaires. A l’heure du pragmatisme de combat de rue, ou des compétitions en cage, cet exercice apparait, je le connais bien désuet, complètement déconnecté de la réalité.

Et pourtant !

On peut relever des intérêts très concrets. La maîtrise technique poussée a son extrême permet au combat réel l’utilisation de son corps en garde de gaucher ou de droitier, ce qui est un atout indéniable. La plupart des combattants n’ont pas cette faculté et la faiblesse technique leur provoque des lésions articulaires qu’ils paieront après leur carrière. (champion à 20 ans, puis vieux prématurément).

On peut citer la maîtrise du centre de gravité, l’alternance ultra rapide de contractions musculaires et de relâchement, des mouvements exécutés en synchronisation avec la respiration. La souplesse qui donne l’amplitude, la précision etc…

Mais la réalité est ailleurs

Pour ma part le travail du poomsé est un travail personnel complémentaire du combat. La pratique d’un art martial ne se résume pas l’efficacité du combat sportif ou de rue. L’art martial sert, avant tout, à se préserver. La pratique du poomsé en taekwondo permet de conserver une bonne posture, une symétrie musculaire et articulaire du pratiquant qui va vieillir avec sa discipline. Tout en restant efficace en « combat réel » le plus longtemps possible. Passer ce niveau biomécanique, je vais vous parler du Kyusho qui lui se situe sur un plan énergétique et qui, bien dissimulé dans les poomsés ou les katas, réjouirons les amateurs de K.O dont je fais parti.

Le Kyusho l’art des points vitaux

Le club de Challes-les-Eaux compte trois enseignants, cette discipline est très souvent dissimulée dans les poomsés. Les gestuelles considérées comme trop exotiques, comme les piques des doigts par exemple et méprisées par 90% des sportifs de combat, sont en réalité plus sûres pour mettre un adversaire K.O q’un tibia en pleine tête!

Eric Broquet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *